La loi de séparation des Églises et de l'État de décembre 1905 souhaite avant tout réduire l'influence de l'Église catholique dans la société, et faire de la religion une affaire privée. Les catholiques, en partie ralliés à la République, considèrent cette loi comme une agression. Doc 1 "Voilà l'ennemie", Première page de la revue "La Lanterne" 1902, Revue anticléricale. En vous présentant ce rapport, nous avons pour objectif de prouver que la seule solution possible aux difficultés intérieures qui résultent en France de l’actuel régime concordataire est dans une séparation loyale complète des Églises et de l’État. Nous montrerons juridiquement que ce régime est le seul qui, en France, pays où les croyances sont diverses, réserve et sauvegarde les droits de chacun […]. Le régime nouveau des cultes qui vous est proposé touche à des intérêts si délicats et si divers, il opère de si grands changements dans les coutumes séculaires, qu’il est sage, avant tout de rassurer la susceptibilité éveillée des fidèles, en proclamant solennellement que non seulement la République ne saurait opprimer les consciences ou gêner dans ses formes multiples l’expression extérieure des sentiments religieux, mais encore qu’elle entend respecter et faire respecter la liberté de conscience et la liberté des cultes […]. En le votant, vous ramènerez l’État à une plus juste appréciation de son rôle et de sa fonction, vous rendrez la république à la véritable tradition révolutionnaire et vous aurez accordé à l’Église ce qu’elle a seulement le droit d’exiger, à savoir la pleine liberté de s’organiser, de vivre, de se développer selon les règles et par ses propres moyens, sans autre restriction que le respect des lois et de l’ordre public. Doc 5 Discours d'Aristide Briant, rapporteur du rapport sur la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat à l'assemblée nationale, le 4 mars 1905 Nous, nous voulons conserver la religion avec ou sans la séparation, la religion qui place si haut les volontés et les cœurs, qui pousse les hommes vers l’abnégation, le dévouement et l’amour de leurs semblables (vifs applaudissements à droite). Nous ne voulons pas échanger vos doutes contre notre foi (très bien ! à droite et au centre. Bruit à l’extrême gauche). Voulue et préparée principalement par les ennemis de l’Église, la séparation risquerait de n’être qu’une persécution religieuse mal organisée, et ce serait en même temps, il faut le craindre, un obstacle absolu à la tranquillité du pays, la paix publique définitivement compromise dans la nation, dans les communes, dans les foyers, et le despotisme de l’État édifié sur les débris des institutions religieuses (vifs applaudissements à droite et au centre). Discours d’Henri-Constant Grousseau, député du Nord, professeur à l’Université catholique de Lille pendant la séance du 27 mars 1905 Vocabulaire : liberté de conscience : liberté de chacun de croire en ce qu’il veut.laïcité : volonté de réserver la religion à la croyance intime et non de s'en inspirer pour gouverner le pays.Anticléricalisme : opposition au clergé et à son influence sur la société.Laïc : neutre à l'égard de la religionClergé : membre de l'Eglise. Découvrir le développement de l'anticléricalisme 1. Doc Quel est “l’ennemi” pour de nombreux républicains du début du XXème siècle ? 2. Doc Comment est-il représenté ? 3. Doc Quelle image les anticléricaux donnent-ils du moine ? Comprendre la séparation des Églises et de l'État . 4 Doc3. Quelle liberté est réaffirmée dans cette loi? 5 Doc3 . Cette loi interdit-elle les religions ? Justifiez. 6. Doc 4 Qui est le personnage féminin Justifiez. Que représente l’autre personnage? 7 Doc 5 et 6 Quels sont les arguments des deux camps. Correction de l'activité : Correction loi de séparation Triez vos idées Rédigez un texte présentant présentant la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat. Vous devez utiliser tous les mots de vocabulaire. |
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