4Le bourrage de crâne pendant la Première Guerre mondialeLes statistiques des dernières guerres démontrent que plus les armes se perfectionnent, plus le nombre de pertes diminuent.Extrait du journal Le Temps, 4 août 1914 Extrait du journal Le Matin, 24 août 1914 Extrait du journal Le Matin, 27 avril 1915 Les balles allemandes ne tuent pas. Nos soldats ont appris à les éviter. Extrait du journal Le Temps, 27 Août 1914 Mon cher mari, Je joins quelques lignes à ce paquet pour te dire comment nous allons ici. Tu ne peux t'en faire un tableau. Si la guerre dure encore longtemps, nous périrons tous. Tout est rationné, on donne une demi-livre de pain, 60 grammes de viande par jour et par tête, 60 grammes de beurre et un œuf, 200 grammes de sucre par semaine, 50 grammes de savon et une demi-livre de poudre de savon par mois, une livre de pommes de terre par jour, et sans permis les commerçants n'osent rien vendre. Aussi tu peux te faire une idée de ce qui se passe en Allemagne [...]. Les gens se demandent où cela va aller. Nos ennemis ne manquent de rien, surtout les Anglais qui veulent nous faire mourir de faim. Dans les grandes villes, la misère est la plus grande, car à la campagne, on trouve toujours des légumes qui se paient très cher en ville. Lettre d'une Allemande à son mari prisonnier de guerre en France, 23 novembre 1916 Cité parhttp://icp.ge.ch/po/cliotexte/la-premiere-guerre-mondiale Jeudi 4 [mars 1915] : Il passe à Lille 200 prisonniers français hirsutes. [...] Les Lilloises portent ostensiblement la cocarde tricolore. Cela déplaît aux Allemands [...] ; ils en arrêtent plusieurs. [...] Vendredi 5, samedi 6 [mars 1915] : [...] Depuis lundi, les Allemands réquisitionnent toutes les matières premières [...]. A partir de lundi prochain, nous seront rationnés pour la viande [...]. Pour punir les Lillois d’avoir crié « Vive la France » le 4 mars [...], les Allemands nous obligent à payer une amende de 500 000 francs et la circulation est interdite après 5 heures du soir. [...] 1er [juillet 1915] : Les habitants de Lille et d’Hellemmes doivent être chez eux de 5 heures du soir à 4 heures du matin. [...] 22 [septembre 1915] : Quatre Lillois ont été fusillés [...]. Ce sont Camille Jacquet, marchand de vins en gros pour avoir caché l’aviateur anglais, [...] un sous-lieutenant Deconninck ; un voyageur de commerce Maretens qui avait seulement prêté des vêtements civils aux territoriaux. Sylvère Verhulst le passeur d’Anvers qui faisait traverser l’Escaut à ces mêmes soldats. 16 [janvier 1916] : Les Anglais bombardent Lille de 10 heures du soir à 4 heures du matin. [...] Nous avons une vie fort triste, nous sommes à la merci d’un bombardement, des explosions, des maladies contagieuses. Nous sommes abrutis par la canonnade [...] ; les vivres sont de plus en plus rares et de plus en plus chers." Journal de Maria Degrutère, cité dans Annette Becker, Journaux de combattants et civils de la France du Nord dans la Grande Guerre, Paris, 1998 Questions : Doc 1 Comment les femmes participent-elles à l’effort de guerre ? Doc 2 Qui est représenté sur ce document ? Pourquoi est-ce une "graine de poilu" ? Doc 3 Quel effort est demandé aux Allemands ? Doc 4 Ces extraits de presse vous paraissent-ils crédible ? Pourquoi ? Quel objectif est représenté sur ce document. Doc 5 Quelle est la situation du ravitaillement en Allemagne d'après cette femme ? Quelle en est la cause ? Doc 6 Quelles épreuves les habitants de Lille traversent-ils pendant la guerre ? Quel est leur sentiment ? Décrivez le rôle des civils dans la guerre et les souffrances qu'ils subissent. |