1. De mars à juillet, en moins de quatre mois, les sondages changent du tout au tout: en mars, M. Le Pen est  donnée vainqueure du 1er tour de la présidentielle (prévue plus de 13 mois plus tard) et, au fil des semaines, elle régresse pour aboutir à la 3e Aubry et Dominique Strauss-Kahn qui n’ont même pas été candidats.

2. Cet exemple est donc bien la preuve qu’un sondage ne présage en rien de l’avenir et que ce sondage en  particulier ne méritait peut-être pas d’être autant mis en valeur.

3. La loi impose aux instituts de sondages de rendre publiques leurs conditions de réalisation et interdit la  publication des sondages la veille et le jour des scrutins pour éviter qu’ils n’influencent les électeurs.

4. Les différences entre ces deux Unes tiennent probablement aux différences d’orientations politiques entre  ces deux journaux : proche du gouvernement, Le Figaro met en valeur les informations qui le favorisent tandis  que L’Humanité, proche du parti communiste, insiste sur les informations favorables à ceux qui combattent le  gouvernement. Ces deux journaux utilisent des sondages différents dont les questions ont probablement été  posées différemment, ce qui pourrait expliquer ces Unes contradictoires.

5. et 6. Les sondages sont très utiles pour connaître ce que pensent les gens qui ne s’expriment pas publiquement ou pour connaître de manière détaillée les points de vue de telle ou telle catégorie de la population. Mais  il faut les utiliser comme un outil de connaissance et non comme un instrument de prédiction. Par ailleurs, il vaut toujours mieux consulter directement les résultats d’un sondage plutôt que la presse ou les hommes politiques qui peuvent les présenter de manière incomplète ou orientée. Enfin, les sondages électoraux, lorsqu’ils sont effectués trop longtemps avant l’élection, n’ont pas beaucoup d’intérêt. place en juillet. Par ailleurs, ce sondage évoque les candidatures de Martine